Quand avez-vous fait quelque chose pour la première fois, récemment ?
L'une de mes plus récentes premières fois a été la réalisation d'un long métrage pendant la première vague de pandémie de Covid-19. Cela m'a demandé de développer de nouvelles compétences de leadership. Ce fut non seulement un immense défi, mais aussi une véritable leçon de travail d'équipe. C'était la première fois que je devais assumer un rôle de leader de manière aussi intense.
A la fois actrice, réalisatrice et femme, comment vous décririez-vous ?
Je suis réalisatrice, actrice, productrice, scénariste et, dans mes meilleurs moments, militante. Mais je suis aussi une mère et un être humain, et j'essaie simplement de rendre le monde un peu meilleur qu'au moment où je l'ai trouvé.
Y a-t-il eu dans votre vie un moment décisif qui a fait de vous ce que vous êtes aujourd'hui, que ce soit en tant que femme ou dans votre carrière d'actrice ou de réalisatrice ?
J'ai compris très tôt que le succès n'est jamais garanti. C'est pourquoi il faut valoriser le processus de création et pas seulement ses résultats. J'ai toujours voulu devenir actrice. J'ai débuté en tant qu'assistante de casting et dès l'âge de 18 ans, j'ai décroché des rôles dans des films et à la télévision. Dès le début de ma carrière, j'ai dû apprendre à faire face à des déceptions : des films qui n'ont pas marché, des rôles que je n'ai pas obtenus et des émissions qui ont été annulées.
Toutes ces expériences ont été formatrices. J'ai compris qu'il y a toujours des chances de travailler sur soi-même, de s'améliorer et d'évoluer. Qui plus est, voir des personnes qui unissent leurs forces pour créer une œuvre est un exemple extraordinaire de collaboration. Je suis très impressionnée à chaque fois que je vois les gens s'investir corps et âme dans un projet sans aucune garantie de succès.